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Le mercredi soir (29.04.20), nous avons soumis la pétition "Protection des enfants et des jeunes en fuite" !
À l'heure pour la session extraordinaire de la semaine prochaine, nous transférons la responsabilité au Parlement. L'objectif de la pétition est une exigence minimale réaliste. Ne pas agir est indigne de la Suisse. Ne rien faire est inacceptable.
Mais le Conseil fédéral ne voit pas la nécessité d'agir.
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Supporteurs pour la pétition
NOUS SOMMES MÉCONTENTS
de la réaction du Conseil fédéral.
Le Conseil fédéral ne répond pas du tout à notre demande principale d'initier l'entrée en Suisse de 200 enfants et jeunes non accompagnés - indépendamment de leurs liens familiaux – conformément à l'exécution de la procédure d'asile.
Il parle plutôt des 23 mineurs ayant des liens familiaux qui ont été amenés en Suisse. Comme nous l'avons souligné dans la pétition, la il s'agit d'une obligation de Dublin. Et ce n'est pas un geste humanitaire, comme semble le suggérer la lettre du Conseil fédéral.
Nous sommes très déçus, d'autant plus que l'article "Wo bleibt das Kindeswohl" dans le WOZ de la semaine dernière montre que les regroupements familiaux mentionnés ci-dessus ne fonctionnent pas du tout d'une manière satisfaisante.
La recherche publiée par Barbara Heuberger montre de manière émouvante que la connexion entre les autorités grecques et suisses ne fonctionne pas: depuis des mois, un père afghan tente de faire venir chez lui son fils mineur du camp de réfugiés "Moria" sur Lesbos. Sans succès. Le gouvernement suisse souhaite que les autorités grecques enregistrent d'abord l'enfant. Mais cela semble impossible.
À propos de cette situation, M. Gattiker écrit: "Si le Secrétariat d'Etat aux migrations apprend lui-même, par exemple par des parents en Suisse, la présence d'un mineur non accompagné en Grèce, il en informe les autorités grecques compétentes afin qu'elles puissent faire une demande à cet effet".
Il en ressort clairement que les autorités grecques, surchargées, portent la responsabilité du fait qu'un enfant de 11 ans lutte pour survivre depuis plus de six mois dans des conditions absolument précaires, dans le camp de réfugiés Moria - tandis que le père, ici en Suisse, fait tout pour que son enfant vienne en Suisse. La pratique décrite par Monsieur Gattiker lie les mains du père d'une manière terrible et il est impuissant face à cela.
Plus loin dans la lettre : "Nous sommes convaincus que nous pouvons ainsi donner une chance aux enfants et aux jeunes qui ont déjà un point de contact en Suisse."
Cependant, nous sommes convaincus que ce système ne fonctionne pas d'une manière satisfaisante.
Raison de plus pour attendre du Conseil fédéral qu'il prenne acte de notre demande d'une geste humanitaire en tant que tel. Nous continuons à exiger qu'au moins 200 enfants et jeunes sans liens familiaux bénéficient d'une procédure d'asile équitable en Suisse.
Nous avons le sentiment que la pétition n'est pas prise au sérieux. Cela soulève en nous de sérieux doutes quant au sens de cette instrument démocratique de base. Nous essayons maintenant de canaliser nos sentiments d'indignation dans des voies constructives et continuons, pour l'instant par la voie parlementaire, à maintenir la pression sur le Conseil fédéral.
Nous pouvons agir.
Échoué sur l'île
Nous pouvons agir.
Pétition pour l'entrée en Suisse de 200 enfants et jeunes non accompagnés - indépendamment de leurs liens familiaux – conformément à l'exécution de la procédure d'asile
Des milliers d'enfants et de jeunes non accompagnés vivent sans aucun soutien dans le désespoir des camps de réfugiés des îles grecques de la mer Égée. Karin Keller-Sutter a officiellement reconnu cette crise humanitaire le vendredi 24.01.2020 et a annoncé que la Suisse prévoyait d'accueillir des réfugiés mineurs en provenance de Grèce. Toutefois, seuls les enfants et les jeunes ayant des liens familiaux avec la Suisse sont prévus. En raison des conditions précaires en Grèce, la Suisse est de toute façon obligée de le faire en vertu des articles 6 et 8 du règlement de Dublin. Les soussignés appellent donc la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter à faire un véritable geste d'humanité et à faire entrer 200 enfants et jeunes non accompagnés. En Suisse, ils doivent bénéficier d'une protection appropriée.
Nous exigeons:
1. Le Conseil fédéral incite – conformément à la conduite de la procédure d'asile - l’entrée en Suisse de 200 enfants réfugiés non accompagnés, indépendamment de leurs liens familiaux avec la Suisse.
2 Le Conseil fédéral sélectionne les enfants réfugiés non accompagnés selon des critères de vulnérabilité (par exemple l'âge) et définit les modalités d'organisation de l'entrée en Suisse.
3. En Suisse, les enfants réfugiés non accompagnés doivent bénéficier d'un hébergement, de soins et d'une représentation adaptés à leurs besoins, ainsi que d'une procédure d'asile équitable.
Pourquoi l'aide de la Suisse est nécessaire:
La situation en Grèce est intenable pour les enfants réfugiés. Plus de 5200 enfants et jeunes vivent actuellement dans des conditions extrêmement précaires dans des camps de réfugiés tels que Moria (Lesbos) sur les îles de la mer Égée en Grèce, sans être accompagnés d'une personne de référence adulte. Les camps sont massivement surpeuplés et les conditions de vie sont dévastatrices. Dans le camp de Moria à Lesbos, conçu à l'origine comme un camp militaire pour 2 800 personnes. Fin 2019 il y avait environ 19 000 personnes vivant dans et autour du camp. Plus de 40 % de tous les réfugiés en Moria sont des enfants, plus de 1000 de ces enfants et jeunes ne sont pas accompagnés par leurs parents et vivent dans ces conditions sans logement adéquat, sans soins et représentation professionnels.
Karin Keller-Sutter reconnaît et confirme cette crise humanitaire et la nécessité d'agir. Les soussignés saluent le plan d'action que Karin Keller-Sutter promet pour la Grèce. L'admission d'enfants et de jeunes ayant des liens familiaux en Suisse contribue également à améliorer la situation de certains enfants réfugiés. Toutefois, l'admission de ces enfants ayant des liens de famille avec la Suisse est en tout cas obligatoire tant qu'elle sert le bien-être de l'enfant (cf. Convention de Dublin, art. 6 et 8). Outre cette action, il est toutefois urgent d'offrir une protection aux autres enfants et jeunes non-accompagnés qui vivent dans la misère des camps de réfugiés. Un geste humanitaire supplémentaire est donc approprié et une sélection de 200 enfants réfugiés doit être effectuée selon des critères de vulnérabilité.
En Suisse, l'infrastructure est en place. Dans le cadre de la nouvelle procédure d'asile accélérée (en vigueur depuis le 1er mars 2019) et de la création des centres d'asile fédéraux, des places d'hébergement spéciales pour les demandeurs d'asile mineurs non-accompagnés ont été créées. Dans ce contexte, le nouveau concept amélioré d'hébergement et de prise en charge des mineurs non-accompagnés a été introduit le 1er janvier 2020 afin de répondre au mieux aux besoins spécifiques des enfants et des jeunes non-accompagnés. En outre, le nombre de demandeurs d'asile en Suisse est à son plus bas niveau depuis 2009, alors que le nombre de personnes cherchant une protection aux frontières extérieures de Schengen augmente massivement et surcharge le système d'asile.
Les enfants sans parents en fuite sont particulièrement vulnérables et ont besoin d'une protection particulière. Ils ont des droits spéciaux en vertu de la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant. En Grèce, par contre, ils se trouvent dans une situation extrêmement précaire en raison de la surcharge de travail et du manque de structures du pays - la Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant ne peut être respectée. Le manque de logements, de soins et de représentation adaptés aux enfants dans ces pays, ainsi que l'absence de mécanismes de protection et de soutien, peuvent causer des traumatismes supplémentaires aux enfants concernés et avoir un impact négatif sur leur développement.
Les raisons pour lesquelles des enfants et des jeunes ont fui en Europe sans être accompagnés de leurs parents ou de leurs tuteurs sont différentes. Beaucoup d'entre eux, par exemple, ont perdu leurs parents pendant la guerre ou lors d'une évasion mettant leur vie en danger, d'autres ont été séparés de force de leurs parents par des bandes de trafiquants criminels. Cependant, chacun de ces enfants est encore plus exposé aux innombrables dangers de la fuite en raison du manque d'accompagnement : ils sont menacés de mauvais traitements, d'agressions sexuelles, de violences physiques et psychologiques ou de travail forcé. Il n'est pas rare que des enfants et des jeunes disparaissent de camps grecs surpeuplés pour tomber aux mains de trafiquants sans que leur disparition ne soit suivie par la police. Il ne fait aucun doute que l'entrée en Suisse peut offrir à ces mineurs non-accompagnés une plus grande protection. Ils peuvent également bénéficier d'une procédure d'asile équitable et d'un hébergement, de soins et d'une représentation appropriés. Il est donc temps pour la Suisse d'agir et de faire plus que simplement respecter la Convention de Dublin.
Témoignages
«Face à la situation catastrophique des mineurs non accompagnés dans les camps de réfugiés en Grèce, l’indignation ne suffit plus. Il faut agir concrètement. C’est possible en accueillant 200 mineurs non accompagnés en Suisse.»
Carlo Sommaruga, Conseiller aux Etats, Avocat
«Environ 19 000 réfugié-e-s, dont plus de 1 000 mineur-e-s non accompagnés, sont bloqués sur l’île de Lesbos dans des conditions déplorables. Dans le même temps, les autorités d'asile suisses ont signalé fin janvier l’enregistrement du plus faible nombre de demandes d'asile depuis 2007. Dans ces conditions, l'admission de 200 enfants réfugiés de Grèce devrait être une évidence.»
Amnesty International Suisse
«Kinder haben ein Recht auf Schutz, Geborgenheit und Perspektive. Das alles fehlt den minderjährigen Flüchtlingen, die in Griechenland in unerträglichen Zuständen leben müssen. Die Schweiz kann und soll geflüchtete Kinder aufnehmen und ihnen ein sicheres Zuhause ermöglichen. Kinderrechte gelten für alle Kinder. Ohne Ausnahme.»
Mattea Meyer, Nationalrätin
«Die prekäre Situation auf den Ägäis Inseln fordert unsere solidarische Unterstützung. Kindern und Jugendlichen stehen gemäss der Kinderrechtskonvention besondere Rechte zu. Die Schweiz mit ihrer humanitären Tradition sollte unbedingt Kinderflüchtlingen den notwendigen Schutz bieten.»
Sibel Arslan, Nationalrätin, Juristin
«Flucht ist eine enorme psychische und physische Belastung. Alle Personen bedürfen mehr Schutz und Unterstützung, insbesondere Kinder, die die Zukunft unserer Gesellschaften in sich tragen.»
Solinetz Basel
«Die Übernahme der unbegleiteten Kinderflüchtlinge mit Familienbezug zur Schweiz - wie sie Karin Keller-Sutter angekündigt hat - ist, sofern es dem Wohl des Kindes dient, eine Verpflichtung aus dem Dublin Abkommen.»
Katarina Socha, Juristin im Asyl- und Ausländerrecht.
«Kinder und Jugendliche auf der Flucht sind ohne Begleitung ihrer Eltern in Griechenland unzähligen Gefahren ausgesetzt: Es kommt zu Misshandlungen, sexuellen Übergriffen, physischer und psychischer Gewalt. Das Verschwinden von Minderjährigen aus den Flüchtlingslagern wird oftmals nicht polizeilich nachverfolgt. Es wird von Zwangsarbeit und gar von Kinderprostitution berichtet. Solche Zustände in Europa sind inakzeptabel. Auch die Schweiz muss hier Verantwortung übernehmen.»
Yvonne Feri, Nationalrätin, Präsidentin Stiftung Kinderschutz Schweiz
Über uns
Katarina Socha ist hauptberuflich Rechtsvertreterin von Erwachsenen und Kindern im Asyl- und Ausländerrecht. Sie hat im Jahr 2016 mehrere Monate auf Lesbos im Einsatz für geflüchtete Menschen verbracht und weiss über die prekäre Situation auf den ägäischen Inseln aus erster Hand Bescheid. Auch Marco Piffaretti hat im Winter 2015/16 als Freiwilliger in einem Flüchtlingscamp auf Lesbos gearbeitet. Er ist Masterstudent in European Global Studies und Spezialist für Kampagnen. Jacqueline Schmid ist Gymnasiallehrerin mit einem grossen Interesse an gesellschaftspolitischen Themen und ist verantwortlich für eine klare Sprache und strukturierte Texte.
Contact
Photos de Moria: Christian Grund. Merci !
Les coordonnées sont bien entendu traitées de manière confidentielle.